Série Spécial Chiffons (5) : les anges chantent en aube parée et la « vraie chasuble »


Nous savions déjà que les anges chantaient, et chantaient en grégorien, bien sûr. Cf. Lc 2,10-14 :

Et dixit illis ángelus: « Nólite timére; ecce enim evangelízo vobis gáudium magnum, quod erit omni pópulo, quia natus est vobis hódie Salvátor, qui est Christus Dóminus, in civitáte David. Et hoc vobis signum: inveniétis infántem pannis involútum et pósitum in praesépio. » Et súbito facta est cum ángelo multitúdo milítiae caeléstis laudántium Deum et dicéntium: « Glória in altíssimis Deo, et super terram pax in homínibus bonae voluntátis. »

Et bien grâce à l’excellent site « Chrysoline ornements » nous savons qu’ils chantent en aube parée : la preuve en images ici.

A ce propos, nous avons parlé des « vraies aubes » dans un article précédent de cette série. Deux rappels utiles :

  1. les « vraies étoles » diaconales se nouent


(Ordinations 2014 à Ars)

(Et elles ont bien sûr des franges…)

  1. et surtout : les « vraies chasubles » sont coniques (on dit aussi en forme de « cloche ») :


(Ordinations 2014 à Ars)

Évidemment, la vraie chasuble est plus difficile à porter. Elle oblige à une dignité dans le maintien, et évidemment, les bras ballants sont proscrits…


Les chasubles « cloches » ou « coniques » à l’abbaye Saint Wandrille


Bénédiction abbatiale à Saint Wandrille (on distingue bien la dalmaticelle sous la « vraie chasuble » du TRP Abbé.

La « chasuble cloche » donne un drapé antique au ministre absolument somptueux sans qu’il y ait besoin d’ajouter de froufrous. La noble simplicité du rite romain !

Sur Saint Wandrille et ses ornements, nos lecteurs seront heureux de consulter ceci :

http://statics.pointdevues.com/flipbook/wandrille/index.html :

Trésors de l’abbaye Saint-Wandrille, De l’Art déco aux années 1950

Ouvrage collectif sous la direction de Nicolas Coutant (La Crea) et Pascal Pradié (abbaye Saint-Wandrille)

Héritière de treize siècles d’histoire, l’abbaye Saint-Wandrille conserve une importante collection d’ornements liturgiques créés par son atelier d’art sacré entre 1931 et les années 1950, réunissant de spectaculaires œuvres textiles et d’orfèvrerie. Faisant écho aux grandes réalisations de l’Art Déco ainsi qu’aux œuvres d’artistes comme Robert Delaunay ou Edouard Bénédictus, les pièces alors créées par les moines puisent aussi dans la mode profane, notamment dans les créations de grands couturiers comme Madeleine Vionnet ou Jeanne Lanvin.
Les œuvres d’orfèvrerie religieuses témoignent également de l’ouverture de l’atelier liturgique sur la création artistique du moment, les frères collaborant alors avec de grands orfèvres parisiens.
Ce moment unique de création est présenté pour la première fois dans cet ouvrage, qui dévoile des pièces demeurées longtemps inédites tout en les resituant dans leur contexte intellectuel et artistique.

Bref, vous voulez ou voulez faire faire pour quelqu’un une vraie chasuble ? Demandez à Chrysoline….

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